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Les petits bouquins d'Hime-Chan
6 septembre 2014

"La dissection de l'étoile jaune", version améliorée !!!

Salut les gens ! Comme promis, j'ai retravaillé cette nouvelle. Mais avant de vous la faire lire, je réponds au tag de rentrée de Lecture-Folle ! (ICI)

tag rentrée

 

1) Nom (ou Pseudo) et statut (collégien, lycéen, métier...) 

Bon, bah comme tout le monde ici doit le savoir, je suis Hime-Chan, une folle-psychopathe-schizophrène, qui entre en Terminale S, contrairement à ce qu’on n’a cessé de me répéter cet été… (tous les gens de ma colo croyaient que je rentrais en 2nde --‘’)

2) Quelle est la meilleure heure pour se lever le jour de la rentrée d'après toi ? 

Pas trop le choix… On commençait à 9h, alors je me suis levée à 7h30 ! Je recommande de se lever plutôt 1h avant de partir (sauf si vous partez vraiment trop tôt), histoire de  bien se réveiller et de ne pas stresser le premier jour. On en aura bien assez l’occasion après !

3) As-tu une habitude particulière ce jour-là ?

Pas vraiment… peut-être sauter sur tous mes amis pour leur dire que je suis contente de les revoir ?

4) D'après toi qu'elle est la tenue la plus adaptée ou alors celle que tu préfères porter en rapport avec le thème ? 

Mmmmh… j’aime bien porter ma chemise noire, elle me va super bien et ça fait un peu sérieux, pour le lycée ça donne bonne impression… Mais bon, cette année, il faisait un peu chaud XD J’y suis allée avec mon T-shirt Guinness, noir, avec une pinte dessus et des taches de couleur, et marqué : « Black goes with everything ». Très très sérieux, n’est ce pas… Oui, vous avez le droit de me traiter d’alcoolique !

5) Et au niveau du maquillage ?

Apprenez, chers internautes, qu’Hime-Chan ne se maquille jamais. Sauf pour son spectacle de danse. Et Carnaval. Mais c’est pas le même genre de maquillage. x)

6) Que te prépares-tu pour le petit déjeuner ?

Le jour de la rentrée, je me prépare un petit déj’ assez spécial, pour certains, mais moi je trouve ça délicieux, et ça me tient au ventre ! Au menu :

- 2 œufs frits (juste un peu d’huile d’olive au fond de la poêle, hein, pas la peine de vider la bouteille !)

- 1 tasse de thé (avec sucre et lait)

 - du pain de mie grillé (1 ou 2 tranches)

 - 1 verre de jus d’orange

Voilà, c’est assez consistant, soooo british et pas très diététique, du coup je le fais que de temps en temps, mais j’adore !

7) Que ressens-tu juste avant de reprendre le travail ?

Bah ya une pensée qui tourne en boucle dans mon crâne : « LE BAAAAAAAAAC !!!! » x)

8) Qu'est-ce que tu préfères le jour de la rentrée ?

Retrouver tous mes amis, leur sauter dessus, rire, blaguer, chanter pour les embêter… Juste : être avec eux au bout de trois mois de séparation. C’est top.

9) Si tu es étudiant(e) (si tu ne l'es pas, pense à quand tu l'étais) que préfère-tu acheter comme fourniture scolaire ?

Alors là je n’en ai aucuuuuuune idée. O.o J’aurais peut être répondu l’agenda, comme Lecture-Folle, mais je préfère en acheter un tout simple et le customiser… Regardez comment il est beau !!!!! *u*

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10) Que préfères-tu retrouver dans ton agenda?

Bientôt, je serai TRES TRES heureuse d’y retrouver le visage de mon acteur préféré, David Tennant, sous les traits du 10ème Docteur… *^* Ca devrait être un crime d’être aussi beau…

11) Quelle est ta matière préférée ? 

La SVT ! En même temps, je veux en faire mon métier… En fait, en SVT, ce que je préfère, c’est la biologie. La géologie, c’est moins mon truc, mais ça me plaît quand même.

12) Quelle est la matière que tu supportes le moins ? 

Ca dépend du prof… Mais objectivement, aucune. J’aime vraiment toutes les matières.

Enfin, si j’avais de l’éco, ça serait ça…

…mais j’en ai pas !!!

13) Quel as été ton meilleur moment à l'école ? 

Eh, la faute !!! « a été » --‘’

Le Carnaval en 2nde ! J’ai passé une journée géniale et je me suis éclatée ! J’étais déguisée en magicienne, et je sortais des répliques de Gandalf du Seigneur des Anneaux (le film) toutes les 5 minutes XD

14) Le pire repas que l'on a servi à la cantine, self, cafétéria ?

Des carottes vichy… Ma HANTISE. J’ai horreur de ça. Et la viande servie avec n’était vraiment pas bonne…

15) L'endroit que tu préfères à l'école ? 

Le foyer, avec ses fauteuils, ses tables, et sa machine à café ^^ J’adore savourer mon café vanille en écrivant tranquillement, ou en discutant avec ma Tisama adorée ^^

16) Plutôt sac à dos ou sac à bandoulière ?

Sac à dos ! La bandoulière m’explose l’épaule…

17) Et pour finir, aimes-tu l'école ? 

OUI. Je suis curieuse, j’aime apprendre, découvrir, rencontrer des gens, compléter et partager les connaissances, alors l’école est un endroit où je me sens bien. Vraiment bien.

18) Tagues 3 blogs :

 - Victoire, de Ma vie avec Victoire, mon corset

 Et euh… sinon, tous ceux que je connais ont déjà été tagués…

Enfin, non, pas tous…

Alice, si tu es là, je te tague ! (Alice, donc, de The small world of Alice)

 

Bon maintenant, on va alourdir, l'ambiance, voilà la version 2.1 de "La dissection de l'étoile jaune". Bien sûr, j'accepte toutes les critiques, j'imagine bien que mon texte n'est pas encore parfait, mais c'est déjà beaucoup mieux que la première fois...

J’ai froid. Si froid. Leurs mains sont glacées, leurs corps sans chaleur, leurs regards éteints, leurs paroles distantes. Rien pour me réchauffer dans ce désert de neige métallique. Tout est froid dans le monde de violence où ils m’ont enfermé. Les murs sont couverts d’instruments qui me terrifient. Je sais que, bientôt, ils découperont ma peau, ils ouvriront mon torse, ils délogeront mes organes. Je sais que je ne suis qu’un rat de laboratoire, qu’un cobaye de plus, qu’un tas de chair utile à la science. A leur science. Leur étude de la race inférieure.

« J’ai hâte de procéder à cette expérience passionnante ! » a lancé le médecin hier lorsqu’il est sorti du dortoir après m’avoir annoncé la nouvelle, sous les regards amorphes de ceux qui m’accompagnent dans cet enfer.

Je le hais. Je les hais, lui et tous les autres, avec leur rage et leur peur si dangereuses, leur folie commune et contagieuse, leur attrait pour l’horreur et le sang, leur morale méprisante et supérieure. Je hais les camps où ils nous entassent, je hais la hiérarchie qu’ils nous imposent, je hais la terre puante dans laquelle je patauge du matin au soir, je hais l’eau trop sale pour geler dont ils nous abreuvent, je hais le pain qui se décompose dans mes mains, je hais la faim qui ronge le ventre et la toux qui oxyde les côtes, je hais les rats qui rôdent en ricanant, je hais les crachats allemands sur nos cadavres.

Je hais les SS parce qu’ils ont pris mes garçons. Mes deux tout petits, mes adorables garnements. Qui ressemblaient tant à leur mère. Qui jouaient dans le jardin, chaque soir, avant la guerre, et qui depuis se cachaient sous leurs lits toutes les nuits en hurlant leurs larmes, à cause des bombardements. Ils avaient tant à voir, encore. Je voulais les emmener à la pêche. Leur mère leur aurait fait une tarte lorsqu’ils seraient rentrés. Ils auraient ri, chanté, fait leurs bêtises si attachantes, si affectueuses. Mais il ne reste que leur souvenir chaud, au doux parfum d’innocence et de joie, leur souvenir qui s’efface peu à peu, qui ne me fera plus tenir très longtemps.

« Les jumeaux seront très intéressants à étudier. Ce sera un projet très instructif. »

C’est ce qu’ils ont dit en emportant mes enfants. J’entendais encore leur cri de détresse, mon nom qui s’échappait de leurs lèvres comme un appel sans réponse, comme une sirène dans la nuit de ma peur. Et le canon dans mon dos, et la voix dans mon oreille m’empêchaient de bouger. Je ne pouvais qu’écouter, écouter encore la condamnation à mort de mes petits garçons.

Car je n’ai pas de doute sur leur survie. Là où ils les ont envoyés, ils n’ont pas dû tenir plus d’un mois. Et je voudrais mourir, mourir pour les revoir quelque part, n’importe où, mais au moins revoir leurs petits visages pleins d’amour. Mais je sais, je sais que si je les retrouve, si jamais cet au-delà auquel j’ai toujours cru existe, si leurs yeux se posent de nouveau sur moi, ces yeux adorés, ces yeux si doux, ils seront emplis de haine et reproche, parce que j’avais promis de ne jamais lâcher leur main, parce que je les ai jetés dans le feu, parce que leurs doigts ont glissé des miens.

Et elle, ma douce, aux joues roses, aux iris d’or, aux cheveux bouclés, qu’ont-ils fait de son corps chéri ? Je ne veux pas imaginer jusqu’où ils ont pu la souiller. Ces poignets tendres, ces os délicats, qui les a broyés ? Ces veines sinueuses, cette peau blanche, qui les a tailladées ? Ces hanches de femme, ce ventre doux, qui les a déchirés ? Et quelle terre a accueilli le macchabée ensanglanté de celle qui fut un jour ma femme ? Mais peut-être est-ce le vent qui a éparpillé les cendres amères du four crématoire…

« Montrez-nous vos papiers, monsieur. »

Voilà comment tout a commencé. Quelques mots, lancés dans la rue comme on lance un filet, et j’étais pris au piège. Me débattant sans force dans les mailles coupantes.

« Vous ne portez pas l’étoile jaune réglementaire. Suivez-nous. »

J’ai protesté. Parlé de mon épouse, des jumeaux qui m’attendaient à la maison. Ils ont fermé leurs cœurs et leurs oreilles. Ils m’ont emmené. M’ont parqué comme les autres. Les wagons nous tenaient dans leur ventre, nous digéraient lentement dans nos propres excréments. La soif, la faim, la faiblesse… Nous tombions, les uns après les autres, vaincus avant d’avoir pu combattre. Puis il y eut l’arrivée, leurs rugissements durs qui nous ordonnaient d’avancer. Le travail qui tuait les muscles et le moral. Les paillasses qui mangeaient la peau de leurs puces. Les rassemblements qui coupaient les jambes. Les morts qui s’entassaient. Et la fumée nauséabonde qui venait nous prédire l’avenir.

Et me voilà, là, allongé sur la table froide comme un porc près à la morsure du couteau. Le docteur se penche sur moi, avec son sale visage satisfait, plein d’excitation. Son sourire est une lame dans mes intestins qui remue et qui tranche.

« Je suis honoré de vous dire que vous êtes un des rares privilégiés du camp à être sélectionné pour ces expérimentations. »

L’enfoiré. Autrefois, j’aurais répondu que j’en étais ravi. Pour qu’il entende l’ironie dans ma voix et qu’il comprenne que je n’étais pas encore un cadavre. Que j’avais encore quelque chose à dire. Que j’étais encore là, moi, le sale Juif, l’abomination sur laquelle on pisse, l’animal qui ne méritait pas sa place dans la société. Mais je n’en ai plus la force. Ils m’ont brisé. Ils ont tout pris, jusqu’à l’envie de vivre et de me battre. Même leurs injustices et leurs tortures ne me touchent plus. J’aimerais fermer les yeux, laisser le sommeil s’emparer de moi. Mais sa voix résonne encore trop fort à mes tympans.

« J’ai aussi le regret de vous informer que nous n’avons pas les moyens de vous anesthésier. Ce sera donc… très douloureux. »

L’expression faussement désolée qui s’affiche sur son visage me donne envie de hurler.

Si quelqu’un m’entend, dans ce monde ou ailleurs, je ne sais pas, qu’il me tue. Qu’il m’achève. Maintenant. La mort sera plus douce que ses mains dans mon corps.

 

A tous ceux qu’ils ont pris. Nous ferons tout  pour ne pas oublier.

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Commentaires
P
^^
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P
C'est drôle ça, (je ne parlais pas de la guerre --" !) je viens de me rendre compte ; <br /> <br /> je ne me suis jamais glissée dans la peau d'un personnage (ou alors je ne m'en rend pas compte) ! Je ressens ses émotions, mais par compassion, comme si c'était un proche ! (D'accord, très fort, mais par compassion quand même)<br /> <br /> Ceci étant dit, j'avais déjà lu ce texte, mais le relire m'a chamboulé !<br /> <br /> Peut être qu'au niveau de l'écriture pure et dure, ce n'est pas parfait, mais le rendu en est presque meilleur. Je trouve que les sensations sont plus marquante, et le défaut est masqué, voir "embelli" car un homme proche de la mort et plein de haine et de rancoeur ne pense pas à la perfection, il pense à sa douleur.<br /> <br /> Je pense que s'il faut se battre pour éviter ça, je me battrais. Pas physiquement, pas avec des bazookas, mais moralement, avec des manifestations, etc. Ou plus, mais faut voir, c'est quand même dur de se dire "Je tuerais des gens si ils tuent d'autres gens". Et pas seulement dur, parce que c'est le principe de la guerre ; "ils nous tuent donc on les tues" dans les deux camps....<br /> <br /> Mais quand même à fond avec toi, Hime !! Et pas d'accord avec toi, Arsène...<br /> <br /> Et sur ce, je termine mon roman. --" j'aurais pu écrire moins, non ?
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A
Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh...Le but c'est d'éviter ça justement..'-_-
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A
BRAVO!Je viens de lire la première version elle m'a ébranlée,celle-là m'a retournée de tristesse.Espérons que ces horreurs ne se reproduiront plus.
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G
Bravo pour cette nouvelle!<br /> <br /> Grâce à vous, les jeunes, j'espère que pareilles ignominies ne se répèteront pas.
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